L'activité physique comme facteur protecteur des maladies neurologiques
- 2P2B
- 25 mai 2024
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L'activité physique a un véritable pouvoir de protection sur les maladies neuro-dégénératives comme Parkinson & Alzeihmer.
L'exercice physique chronique permet une amélioration des fonctions cognitives chez les seniors.
Voyons les différents mécanismes évoqués afin d'expliquer ces effets positifs sur la cognition.

DÉBIT SANGUIN CÉRÉBRALE
L'exercice chronique aérobie provoque une augmentation de la perfusion cérébrale et du flux sanguin régional.
Au cours du vieillissement cérébral non pathologique chez l’homme, on observe généralement une baisse du flux sanguin cérébral au repos, une diminution de l’activité cérébrale de base et une baisse du flux sanguin cérébral mesuré dans les régions frontales au cour de tâches nécessitant un contrôle exécutif.
Quelques études menées chez l’animal et chez l’homme suggèrent que l’exercice aérobie chronique augmente la perfusion cérébrale et conduit à l’apparition de nouveaux vaisseaux sanguins cérébraux ( angiogénèse).
Certaines zones cérébrales sont très sensibles à une diminution du flux sanguin ( en particulier les zones frontales et pariétales du cortex sièges de nombreux contrôles exécutifs ). L'exercice aérobie permettrait ainsi un maintien et/ou une amélioration des fonctions cognitives au cours du vieillissement.
PLASTICITÉ SYNAPTIQUE
L'hypothèse de la plasticité synaptique suggère que sous l’effet de nouvelles expériences sensorielles et motrices liées à la pratique des activités physiques, le réseau de connexions cérébrales va se modifier en créant de nouvelles connexions (synaptogenèse) ou en renforçant l’efficacité de la transmission de certaines connexions. Cette hypothèse a déjà reçu de nombreuses vérifications chez l’animal
NEUROGÉNÈSE
L'augmentation du nombre de neurones par l'exercice physique est hypothétique. Il y a peu, ce phénomène était contesté chez l'homme. Aujourd'hui il est admis chez un nombre limité d'espèces et dans un nombre limité de zones cérébrales (hippocampe, néocortex).
Il a été montré chez l'animal que l'exercice chronique facilite la neurogénèse et que les nouveaux neurones parviennent à s'intégrer dans des réseaux de connexions fonctionnelles.
DOPAMINE
La dernière hypothèse considère que l'exercice aérobie chronique provoque une augmentation de la libération de neuromédiateurs en particulier de dopamine. À la longue cela aboutirait sur une augmentation du nombre de récepteurs à la dopamine dans le cerveau en particulier dans les régions préfrontales.
Une baisse générale de la concentration de dopamine cérébrale ainsi qu’une baisse du taux de dopamine cérébrale nécessaire au bon fonctionnement des fonctions exécutives ont ainsi été observées chez des personnes ayant un vieillissement cérébral normal.
Différentes maladies du système nerveux central liées au vieillissement cérébral (Alzeihmer, Parkinson )sont également caractérisées par une réduction anormale du taux de dopamine dans certaines zones cérébrales.
Toutes ces hypothèses semblent être sous-tendues par un même mécanisme.
Différentes études réalisées chez l’animal montrent, en effet, que l’exercice entraîne la libération de facteurs de croissance qui augmentent la plasticité cérébrale, notamment en participant à l’angiogenèse, la neurogenèse, la synaptogenèse et la synthèse de neurotransmetteurs.
Les trois facteurs de croissance identifiés à ce jour sont :
- BDNF : protéine déterminante dans la plasticité cérébrale, les apprentissages et la neurogenèse
- VEGF : protéine qui participe au développement de nouveaux vaisseaux sanguins
IGF-1 : hormone peptidique sécrétée par le foie, qui stimule la croissance des cartilages, passe dans le système nerveux centrale et stimule la neurogenèse et l’angiogenèse.
Alors pour garder votre cerveau en forme, bougez !




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